Jour 17 – Vendredi 22 Mars 2019
C’est la grasse matinée ce matin, le réveil ne sonne qu’à 8h. Après le petit-déjeuner, je fais un dernier petit tour le long de l’eau pour profiter encore un peu de l’endroit; tout en discutant avec une Australienne d’une cinquantaine d’année. Avec son mari, ils ont visité l’île du Nord et reviendront une autre fois pour l’île du Sud.
Le premier arrêt se fait sur un parking avec toilettes, tables de pique-nique et une rampe à bateaux (beaucoup sont d’ailleurs là avec leur pick-up et remorque). L’horizon est totalement noir ! Il doit sacrément pleuvoir par là-bas. Le vent souffle fort alors on a le droit à de belles vagues et parfois le soleil pointe le bout de son nez. Autant dire que ça offre de très belles couleurs !
Encore une fois, le bord de mer est très bien aménagé avec un chemin qui parcourt la côte. On peut aussi y voir un panneau « Attention, penguins ! ».
Je quitte à nouveau la sublime route 25 pour aller à Otama Beach : dont je peux profiter absolument toute seule ! Il n’y a pas âme qui vive et le ciel est toujours aussi bouché. C’est sûr que ce n’est pas vraiment une journée agréable pour se baigner… Les reflets des collines environnantes dans un petit lac sont impressionnants.
Après un petit peu de route, je laisse tomber Opito Bay car la route en graviers monte beaucoup et il commence à pleuvoir : résultat, la surface de la route se détériore assez vite et je ne suis pas à l’aise. On dirait du sable rouge et avec l’humidité, ça devient vite boueux. Je décide de faire demi-tour tant que je le peux encore, ça ne sert à rien de forcer.
Je descends à Whitianga, où je fais un premier arrêt le long de la plage. Les nuages noirs sont toujours là, ils sont décidément tenaces ! Par terre, des centaines de coquillages colorent le sable.
Je fais le plein et passe au Warehouse (grand magasin) avant de me diriger vers le Free Parking qui me servira d’étape ce soir. Je suis la première arrivée encore une fois. Puis je me dirige à pieds vers le centre pour m’acquitter du Road User Charge : ayant un véhicule diesel, le prix à la pompe est plus bas, mais il faut « acheter des kilomètres » (1 Unit = 1 000 kilomètres), c’est en quelque sorte une taxe pour avoir le droit d’utiliser les routes néo-zélandaises. Il faut se rendre à la Poste pour cela et remplir un formulaire. En deux minutes chrono, c’est bouclé et je repars avec ma petite étiquette à mettre au pare-brise.
Je passe rapidement au centre d’informations où je prends quelques cartes et brochures avant de retourner au parking où je suis surprise de voir les trois vans des Français rencontrés à Coromandel.
Le temps de manger et de me reposer puis direction la bibliothèque pour sauvegarder les photos sur le serveur et traiter les nouvelles photos prises dans la journée. Un mot est laissé sur toutes les tables de la bibliothèque : deux minutes de silence auront lieu pour rendre hommage aux victimes de l’attentat de Christchurch.
Je passe me chercher un repas Chinois (riz sauté et poulet), que je mange près du port pendant que le soleil se couche doucement, entourée de mouettes. Je ne finirai pas, loin de là ! La portion est énorme. Mais tant mieux, l’autre moitié sera pour demain soir et je n’aurai pas besoin de cuisiner.
En revenant au parking, je discute avec la Française (Pauline). On a effectivement un rythme différent : je commence ma journée plus tôt et arrivent donc aux lieux de parking plus tôt. Elle s’est d‘ailleurs demandé ce que je faisais à quitter le parking à 6h du matin à Coromandel, pour revenir un peu plus tard. Elle comprend mieux une fois que je lui explique que je fais de la photo et que j’ai envie de profiter du lever de soleil.
Ses deux compagnons de route (Cyril et Valentin) arrivent par la suite. Ils reviennent des courses. On bavarde également, puis on s’installe pour jouer aux cartes (trou du cul / président, c’est selon…) alors que la nuit tombe. C’est l’occasion de sortir ma chaise de camping pour la première fois ! On finit avec la lampe frontale et les bougies en essayant de déchiffrer tant bien que mal les cartes sur la table et dans nos mains, alors qu’il fait maintenant complètement nuit. Peu après 21h, il commence à bien pleuvoir. Je les abandonne. À ma décharge, je me lève plus tôt qu’eux…