Jour 16 – Jeudi 21 Mars 2019
Le réveil sonne à 5h45. Aïe, ouïe… Je croyais que c’était des vacances ? Mais il faut bien ça pour aller profiter du lever de soleil au petit port d’où j’ai apprécié le coucher de soleil hier soir. Cette fois, j’y vais avec le van et non à pied. Non parce qu’à 6h du matin, j’ai pas trop envie de me taper vingt minutes de marche en pleine nuit…
C’est si calme, il n’y a pas un bruit. La lune est en train de se coucher d’un côté, tandis que le soleil se lève de l’autre. Puis les premiers rayons de soleil viennent me réchauffer, tout en tapant sur les montagnes.
Alors que je suis en train de prendre des photos au bord de l’eau (qui est si claire !), une sirène retentit dans toute la ville. Euh… c’est quoi ça ?! J’avoue que je panique un peu. Je commence à me faire des films, du genre “c’est peut-être la sirène d’alerte pour les tsunamis ?” 😬
Ni une, ni deux, je remonte en voiture et prends la direction de la ville. Là je vois que tout le monde se balade tranquillement… ce qui me rassure grandement. Ouf ! 😅 Mais du coup, une fois retournée au parking, je cherche à quoi ressemble leur sirène pour les tsunamis, parce que soyons honnête, ce serait quand même bien de savoir étant donné le grand risque sismique de la région !
Je prends le petit-déjeuner puis retourne chez James & Turner, cette fois pour un problème de tuyau d’eau sale (celle qui descend de l’évier) : il y a deux trous, c’est pas pratique ! Il propose de regarder directement à mon van, ce sera plus simple. Il est garé le long de la route, alors c’est un peu risqué avec la circulation. Il a du mal à enlever le tuyau et rigole en disant “Ça doit être Superman qui l’a installé !”
Après quelques minutes, il finit par y arriver. On coupe le bout qui contient les deux trous puis il essaye de remettre le tuyau… avec du savon, avec de l’eau chaude à l’atelier pour faire s’assouplir le plastique… Mais rien à faire, impossible de le remettre. C’est ce que je craignais. Finalement, il m’installe un nouveau tuyau. Sauf qu’il faut un coude, car il n’y a pas assez de place… Bref, après tous ces efforts, on réussit enfin à réparer tout ça ! Merci beaucoup pour le temps qu’il y a passé !
Direction He Tohu Kairuri, un point de vue dans un quartier résidentiel, à l’ouest de la ville. Mais quelle pente pour y arriver ! C’est un sacré dénivelé, sur une toute petite route.
La matinée continue avec le Luca’s Lookout, sur Tokatea Hill. Mais pour arriver à ce point de vue, j’emprunte un route… d’abord en macadam, puis en graviers, macadam, graviers, macadam, graviers, ça monte, ça monte ! Ça tourne à droite, à gauche, droite, gauche, ahhh ravin à gauche ! Droite, gauche, ça monte, graviers… Bref, ça n’en finit pas. Quelle route de malade ! Tout ça pour ? Une très belle vue sur la baie !
En haut du point de vue, on trouve un panneau « Warning Minecraft – Enter at your own risk ». Euh… non ça ira merci, je vais rester là. Je n’ai pas besoin d’aller plus loin, la vue me suffit amplement.
Par curiosité, je tente la montée de la colline qui en est en face, et qui comporte une antenne de téléphone au sommet. Peut-être y a-t-il une meilleure vue d’en haut ? Mais il n’y en a pas. Dommage. Cela dit, ça m’aura fait faire de l’exercice parce que ça grimpe rudement !
Après cette petite randonnée sous la grosse chaleur, je suis trempée. Direction CoroGym à Coromandel pour une bonne douche bien chaude avant de faire quelques courses au Four Square. J’en profite pour me faire du liquide avec le cash-out : j’adore ce principe ! Vous demandez à payer en carte bancaire plus que ce que vous devez réellement, et ils vous rendent la différence en liquide. Il est donc inutile de devoir trouver un distributeur !
Je continue la route 25, qui est toujours aussi magnifique. Je commence à me dire que tout comme l’Écosse, ce pays n’est en fait qu’un point de vue géant (Steph, lookout ! 😉 ). D’ailleurs en voilà un autre. Mais pour y arriver, Vivian doit sacrément grimper parce que là aussi le dénivelé est impressionnant. Oh, des Kiwis vivent ici ! Je ne parle pas de la camionnette mais bien de l’oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande. Malheureusement, je n’en vois pas.
Puis je redescends la côte avec un pourcentage tout aussi important que la montée. Il est midi passé mais j’attends encore pour le casse-croûte. Je quitte la route 25 pendant un moment, le temps de rejoindre Whangapoua Beach, sur la côte est de la péninsule.
Je me gare, avance vers l’escalier et là… je reste bouche bée quand la plage se dévoile en contrebas. Je reste en haut des escaliers, pendant facilement cinq à dix minutes, à regarder cette beauté, en hochant la tête, un énorme sourire sur le visage, et avec je l’avoue… quelques petites larmes (peut-être pas si petites en fait…). Une plage de sable blanc qui s’étend sur plus d’un kilomètre, le bruit des vagues qui se brisent, l’odeur de la mer… Je n’arrive pas à croire ce que j’ai devant les yeux; et que je suis bien là pour l’admirer ! J’avoue que j’ai du mal à contenir mes émotions en voyant cette plage. Pourtant, ce n’est pas la première que je vois ! Mais il y a quelque chose d’impressionnant, tant par son étendue que par la couleur du sable et de la mer. Et rien que d’y repenser… Attendez deux secondes le temps que j’essuie les yeux… (Un foutu oignon s’est de nouveau caché dans le van on dirait). Ou en étais-je ? Ah oui, les émotions. P***** que c’est beau, quel pied !
En parlant de pied, impossible de ne pas aller les tremper dans l’océan Pacifique quand on voit une plage comme celle-ci. Ce que je fais après avoir avalé le casse-croûte sur une table de pique-nique, toujours aussi stupéfaite du paysage que j’ai devant moi.
Je marche tranquillement le long de la plage, les pieds dans l’eau, sur le sable chaud… une merveille !
Je repars (à contrecoeur, je serais bien restée là longtemps, trèèèès longtemps…) avec l’intention de rejoindre New Chums Beach mais une nouvelle route en graviers, et ce qui semble être un incendie un peu plus loin, me font faire demi-tour. Je laisse tomber New Chums Beach pour me diriger vers Matarangi, mon lieu de dodo pour ce soir : un parc qui contient une rampe de mise à l’eau de bateaux. Encore un panorama magnifique qui me tente bien pour photographier le coucher du soleil… Et dire que dormir ici est gratuit !
Je suis la première sur les lieux, puis l’endroit se rempli assez vite. Je fais une première balade près de l’eau et de la jetée, où je rencontre un couple de Français et leurs enfants.
On a le droit à un très beau coucher de soleil, grâce aux nuages au-dessus des montagnes. Malgré l’agréable température, j’enfile vite mon pull quand je sens des mini-moustiques ou mouches qui se posent sur mes bras et essayent de me dévorer. Serait-ce les premières sandflies ? Ces célèbres petites mouches qui vous mordent tels des vampires. Je pensais qu’ils étaient plus en groupe… Peu importe, ils ne m’empêcheront pas de profiter de ce moment.