Jour 45 – Vendredi 19 Avril 2019
Ouïe, mes jambes. Je les ai senties dans la nuit, et au réveil la douleur est encore là après les deux randonnées d’hier. Elles sont lourdes ! Je me lève après 8h, alors que je me suis couchée avant 20h… mais évidemment j’étais super bien réveillée à minuit ! 🤪
Je prends la décision de laisser tomber Roy’s Peak. Certes, c’est la randonnée la plus connue de la région et un MUST étant donné la vue qu’on a du sommet… Mais ça demande de grimper 1 200m de dénivelé. Jusqu’à maintenant les randonnées que j’ai faites ne se limitaient qu’à environ 400 ou 500 m de dénivelé. Et en ayant mal aux jambes aujourd’hui, ça ne serait pas du gâteau. Je préfère donc garder Roy’s Peak sous le coude pour une prochaine fois. Je gagnerai peut-être en fitness au cours des prochains mois !
À la place, je décide de faire une partie de la route entre le lac Hawea et le lac Wanaka, qui est la route la plus au sud de l’île qui permet d’aller sur la côte ouest : il n’y a que trois passages pour traverser les Alpes du Sud : celles-ci, Arthur’s Pass et Nelson.
Le premier point de vue est au barrage du lac Hawea. Mais je décide d’aller assez rapidement au nord de la route et du lac Wanaka : les couleurs sont plus belles à l’ouest, car le soleil est à l’est et illumine les montagnes au lieu de l’avoir en face de moi quand j’admire le paysage. Et cette après-midi, ce sera l’inverse. Je décide donc de monter rapidement pour profiter des montagnes du côté du lac Wanaka et de profiter des points de vue en redescendant. C’est un choix.
Quelle route ! Elle est superbe : elle serpente te le long du lac Hawea, puis traverse les montagnes à un passage appelé “The Neck” pour arriver sur les bords de lac Wanaka.
Un panneau signale « Attention taux d’accidents élevé sur les 20 prochains kilomètres » : ben tu m’étonnes avec un paysage comme ça, y a de quoi être distrait ! 😄
L’un des arrêts près du lac Wanaka est le camping du DOC Boundary Creek Campsite. C’est sympa comme emplacement mais alors extrêmement venteux ! Au point que je vois au loin le sable d’une plage dans les airs. En revenant vers le van, je passe à travers un petit bois où l’on entend les branches claquer les unes contre les autres et on dirait que ça sonne creux, c’est bizarre. Ambiance garantie.
Je suis bien contente de ma décision : les couleurs sont superbes tout au long de la journée. Les points de vue s’enchaînent et sont tous plus beaux les uns que les autres. C’est clairement une route à ne pas manquer ! The Neck est l’endroit où la route traverse pour aller d’un lac à l’autre : comme c’est étrange de voir des palmiers en plein milieu d’une chaine de montagnes !
J’emprunte ensuite une route de graviers pour rejoindre un camping du DOC, où il semble qu’il y ait une belle vue. Attention aux moutons, ils se baladent librement. Et déguerpissent à vitesse grand V quand je m’approche, mais parfois ils s’en vont du mauvais côté : en coupant la route.
Je suis de retour au camping dans la première partie d’après-midi. Je me disais que je pouvais prendre le temps de faire promenade près de la rivière mais un nouveau coup de pompe s’abat sur moi. Probablement le contre coup de la veille avec un réveil à 5h et une grosse journée.
Je n’ai même pas envie de bosser sur photos… Au lieu de ça, je me prépare un bon petit chocolat chaud et je feignante. C’est que je commence à y prendre goût… Finalement, c’est aussi fait pour ça les vacances.
Jour 46 – Samedi 20 Avril 2019
Il a plu fort toute la nuit mais ce matin, ça va mieux. Je suis debout à 8h30 mais sans grande motivation. Elle vient seulement après le petit-déjeuner !
Je commence ma matinée par du nettoyage dans le van : plan de travail, étagères, tableau de bord. Mais c’est que je suis motivée maintenant ! On ne m’arrête plus !
Je retourne en ville faire les courses et j’en profite pour appeler le cinéma de la ville, le Paradiso, pour réserver ma place pour ce soir : j’ai remarqué qu’ils projetaient le documentaire Free Solo. Je l’ai déjà vu mais sur grand écran, ce doit être génial et ce cinéma est connu pour être un peu spécial. 😉
Je prends le temps de vidanger les eaux usées, après tout j’ai le temps et il fait moche. C’est bien quand pas pressée !
Puis je cherche un camping pour ce soir, et là ça se corse, parce que je n’avais plus pensée que j’étais en ville le week-end de Pâques. Celui que je voulais est complet, ggrrrrr. Le deuxième a des tarifs spéciaux pour ce week-end, sur la base de deux personnes. Ce serait plus de 40$ la nuit. Euh non, merci.
Jamais deux sans trois. Ce sera le bon cette fois. L’emplacement n’est pas évident à atteindre sur pelouse. Je grince des dents si je dois sortir d’ici et que c’est boueux…
Une fois installée, c’est parti pour la douche, le repas de midi et les deux machines de linge. Pendant ce temps, je traîne un peu et travaille sur le récit.
Puis il est l’heure de retourner en ville pour le cinéma. C’est ce que je disais… et craignais : sortir d’ici alors qu’il a bien plu c’est pas terrible ! Revenir en pleine nuit ne va pas être drôle non plus. Jusqu’à maintenant je m’assurais toujours d’arriver au lieu de camping avant que la nuit tombe pour avoir une idée de la surface et d’où je suis réellement…
Le Paradiso est connu pour son style bien spécial : il n’y a que trois salles et les horaires des films sont spécifiques et rares. Mais l’avantage est d’être confortablement installé dans de vrais fauteuils ou canapés ! Voir même dans les sièges d’une voiture pour rappeler les cinémas en plein air. Les murs sont tapissés d’affiches de films et je ne parle même pas de leur cookie ! Triple chocolats s’il vous plaît ! Sur recommandation d’une connaissance, je ne peux pas m’empêcher de le tester. Oh qu’il est bon ! Tellement moelleux qu’on dirait… un moelleux au chocolat. 🤪
Quant au documentaire, que dire ? Sur l’écran de la télé c’était déjà un truc de malade, mais alors sur grand écran, c’est un grand truc de malade ! Respect total pour ce type et son ascension d’El Capitan sans aucune assurance. Autant dire que la dernière ascension est juste fabuleuse sur un écran de cinéma et comme les premières fois, je suis totalement scotchée à l’écran.
Le seul inconvénient de ce cinéma c’est une sorte d’entracte en plein milieu du film. Petit détail : beaucoup de spectateurs (de nombreux jeunes aussi en PVT je pense) rigolent lorsque dans le documentaire, on le voit manger directement dans la poêle : normal, on se reconnaît puisqu’on fait pareil ! 😉