Jour 11 – Samedi 16 Mars 2019
C’est un grand jour aujourd’hui ! Rendez-vous à 10h à la Poste du quartier de Mount Eden pour faire les papiers de changement de propriétaires pour le van vu hier soir. Il suffit de remplir un formulaire chacun (acheteur et vendeur), de payer 9$ et c’est réglé ! En quelques minutes, me voilà propriétaire d’un nouveau véhicule.
Il me propose de se donner rendez-vous un peu plus tard dans la journée, le temps pour lui et sa copine de nettoyer et ranger le van; et faire un check-in dans une auberge de jeunesse.
Alors que je reprends le bus vers l’auberge, le chauffeur se lève à un arrêt de bus. Je me demande où il va. En fait, il va à l’arrière du bus, pour aller très gentiment dire à quelqu’un qui vient de s’asseoir qu’il n’a pas le droit de manger (alors qu’il était en train de sortir son fruit du sac). Il est tellement calme qu’on l’entend à peine.
Pendant que j’attends de pouvoir prendre possession du van, je me pose tranquille au McDo du centre d’Auckland pour une glace et le wifi ! J’en profite pour assurer le van en ligne, puisque cela prend 48 heures à entrer en vigueur. Il faudra d’ailleurs que je fasse attention au début ! J’ai donc décidé de réserver un camping à un vingtaine de minutes au sud de la ville, pour y passer le weekend, afin d’attendre sagement l’assurance et de prendre le temps de ranger le van et m’y habituer.
Le temps pour eux de laver les draps et de tout nettoyer, puis on se donne rendez-vous vers 16h30. Bas (son surnom) me présente tous les détails du véhicule et je lui pose de nouveau des questions sur l’électricité (qui est assez compliqué dans ce van, car très bien équipé). Enfin, on s’occupe du paiement. Et vive la modernité des banques néo-zélandaises. Grâce à l’application de la banque ANZ sur le téléphone, j’ai juste à entrer les coordonnées du bénéficiaire (nom et numéro de compte), le montant du versement et en un clic, c’est réglé !
Puis il est l’heure de prendre le volant pour de bon… Finalement, rouler à gauche n’est pas si compliqué, même avec un manuel ! Mais les premiers kilomètres sont stressants. Je suis en pleine ville, il y a des travaux, des sens uniques…
Je stresse encore un peu plus car mon téléphone est bien déchargé… or il me sert de GPS, et je dois encore faire quelques courses avant de rejoindre le camping pour avoir de quoi manger ce week-end. J’ai lu que l’accès au camping fermait à 19h : autant dire que ça m’embêterait de rester coincée dehors !
Je me prends les bouchons sur l’autoroute pour ne rien arranger. Puis je vais au Pak N’ Save. Un magasin où les prix sont bas car c’est rangé comme dans un entrepôt.
Le passage à la caisse est surprenant : on met les articles sur le tapis (comme chez nous, mais plus élevé), puis la caissière bipe les articles avant de les poser directement dans le cadis ! Et ils font ça bien. Le frais ensemble, et le reste de côté. La caissière n’est pas de l’autre côté du tapis, mais au bout. Et pour ceux qui ont beaucoup dans le cadis, ils prennent un autre cadis pour mettre la marchandise. Vraiment surprenant !
Je prends ensuite la direction de Ambury Park. Le GPS (l’application maps.me pour être exacte) me fait passer par un coin bizarre et me parle de 2h30 de trajet, ce n’est pas normal. J’arrive à un carrefour où je ne peux aller nulle part, si ce n’est sur la gauche, qui n’est pas du tout dans la bonne direction !
Heureusement un cycliste est dans les parages. Je lui demande et il me renseigne gentiment : il faut faire demi-tour, prendre à gauche puis prendre Muir Avenue.
Je le remercie puis il repart, dans le même sens où je dois aller. Je fais un grand demi-tour au carrefour (heureusement qu’il n’y a personne) puis alors que je le rattrape il me fait signe pour me rappeler qu’il faut que je tourne à gauche au bout de la rue. Merci !
J’arrive enfin à trouver les panneaux qui indique Ambury Regional Park. À l’entrée, je demande à un jeune dans son break aménagé où on peut aller si on a une réservation. À son tour, il m’indique le chemin et me parle bien des deux portails qu’il faut franchir. Détails que j’avais remarqué lors de la réservation.
Arrivée au premier, il n’y a pas de code, juste un bout de métal à soulever. Je veux remonter en voiture mais évidement je vais du mauvais côté, côté passager ! Ah, ah c’est la première fois et peut-être pas la dernière ! Je passe la barrière et croise un 4×4 qui en sort. Il referme derrière lui, ouf pas besoin de ressortir du véhicule.
Au deuxième portail, il faut cette fois un code que j’ai reçu par email. Seulement ça ne fonctionne pas. Argh ! Un autre camping-car arrive derrière moi. C’est des Français ! Encore et toujours des Français… 😉 Heureusement ce n’est pas la première fois qu’ils veulent entrer et la dame sait que le code doit être sur la partie rouge du cadenas, et non au milieu du cadenas… bref, elle arrive à me l’ouvrir. Seulement pour réellement « ouvrir » le portail, il faut que je recule ! Son mari lui demande s’il doit reculer. Oui, oui ! Elle rigole car il a du mal à passer la vitesse. Je lui dis que je compatis, c’est ma première journée au volant !
– « Vous commencez le voyage ? » me demande-t-elle.
– « Pas tout à fait, mais en voiture oui ! »
Je trouve un emplacement, sur des graviers puis il faut que je prenne le temps de ranger les affaires. Il va falloir organiser l’espace et ce n’est pas chose facile avec une valise, un sac à dos et ce qui est déjà présent dans le van. Ils m’ont laissé beaucoup de choses : de la nourriture, un ballon, des produits de nettoyage, etc. Il faut jouer un peu au Rubik’s Cube pour s’en sortir.
Je prendrai le temps de faire ça mieux dans la journée demain. Pour l’instant j’essaye de ranger mes courses et le strict minimum. C’est donc un peu le bazar…
C’est leur de cuisiner pour la première fois avec le cooker au gaz. Ça demande un peu d’entrainement pour réussir à tout caser sans rien renverser. Ça viendra avec le temps. Au menu ce soir, pâtes et saucisses ! Ben oui, ça me manque déjà !
J’ai déjà fait une boulette avec le locker : le van a un compartiment aménagé avec un cadenas. Ce qui est très rassurant pour y mettre mes affaires de valeur (ordinateur portable, appareil photo…). Sauf que j’ai mis mon cadenas, avec mon code habituel mais impossible de l’ouvrir…
J’essaye quelques combinaisons mais rien à faire. J’espère que je réussirai demain… car il y a mon portefeuille dedans !
C’est parti pour la première nuit dans le van ! Évidemment, je dois me lever en plein milieu de la nuit pour aller aux toilettes, la lampe frontale sur la tête. Lumière rouge de préférence pour ne pas attirer les innombrables insectes qui tapissent les murs ! Je ne suis pas certaine que j’aurais pu y aller chez nous avec autant de compagnons volants… Mais ici, j’apprends vite qu’on s‘habitue rapidement aux nouvelles choses !
Jour 12 – Dimanche 17 Mars 2019
Première nuit réussie dans le van. En fait, on dort bien là-dedans ! Et ça me plait. Ça me rappelle les fois où j’avais dormi dans la voiture, mais en plus confortable ! Quand je me lève, beaucoup d’autres vans et camping-cars sont déjà partis. Mais moi aujourd’hui, je ne bouge pas; j’attends tranquillement jusqu’à demain que mon assurance pour le van prenne effet. Ça me laisse donc le temps de ranger mes affaires correctement, de manière plus efficace et de vérifier certaines choses.
L’après-midi, je découvre la promenade Foreshore Walk, qui longe la côte. Car oui, juste derrière les buissons, il y a la mer, les moutons… C’est marrée basse pour l’instant.
Je passe le reste de l’après-midi à me reposer, à lire le guide de voyage pour planifier les prochaines étapes. Puis c’est l’heure de la première douche en camping ! L’eau est soit trop froide, soit trop chaude mais on ne va pas se plaindre : au moins il y a de l’eau chaude.
Pour y accéder on passe à travers une ferme avec toutes sortes d’animaux, dont ces chevaux.
Puis je trouve une nouvelle technique pour utiliser le cooker : le plan de travail à l’avant n’était pas assez large, il n’était donc pas du tout stable. Cette fois, je le mets à côté de l’évier et la bouteille de gaz sur le lit. On trouve vite de nouvelles solutions pour un petit peu tout !
Après mangé, je retourne vers la côte pour le coucher de soleil, avec l’appareil et le trépied. Il y a des couleurs sympas mais de gros nuages à l’horizon : ce sera donc un coucher de soleil assez plat. Rien d’excitant. Cela dit, je suis sûre que j’en aurai d’autres dans les prochains temps…