Jour 6 – Lundi 11 Mars 2019
En ce début de semaine, direction une autre île aux abord d’Auckland, Waiheke Island. Je profite de la visite de l’île pour également aller voir un van à vendre qui s’y trouve, dont le propriétaire est Kevin. Il m’a proposé de passer une partie de la journée avec lui pour découvrir l’île où il s’installé depuis un an.
Alors que je me dirige vers l’embarcadère, je passe, comme tous les jours, au carrefour d’Albert et de Victoria Street. C’est là que je remarque que les feux piétons sont tous vert en même temps. Du coup, tout le monde traverse comme bon leur semble : en ligne droite s’ils ne font que traverser la rue, ou en diagonale pour aller de l’autre côté du carrefour. Les feux ne restent pas au vert bien longtemps ! Ils se mettent ensuite à clignoter rouge, mais on peut encore traverser. Je pense qu’ils savent pertinemment que les gens continueraient de traverser même au rouge, d’où cette solution : vert, rouge clignotant (attention vous n’avez plus beaucoup de temps !), puis rouge. Il faut dire que ça marche du tonnerre : dès que le feu piéton est rouge (non clignotant), il n’y a plus personne et le carrefour est entièrement vide ! Finalement, je trouve ça très intelligent et extrêmement efficace.
Cette fois, je n’ai pas réservé de billet pour le ferry et j’arrive tout juste à temps pour embarquer : alors que je me mets dans la file, ils commencent à nous faire monter à bord.
Je monte en haut du ferry pour profiter de la vue, d’abord du port immense puis de Rangitoto Island, qui comme pour me narguer, est sous le grand ciel bleu. Grrr, je me souviens encore de mon pied qui faisait glouglou en fin de randonnée ! La skyline d’Auckland quant elle disparait petit à petit.
On arrive dans le port de Matiatia. Le ferry coupe les moteurs et on n’entend plus un seul bruit. Quel calme ! Je sens que ça va ma plaire ici.
Je prends le bus jusqu’à Oneroa, où je descends sur la plage. Je croise un homme qui promène son chien et me dit d’aller tout au bout : d’après lui, derrière les rochers, la petite baie est très jolie. Je le remercie et suit son conseil. C’est effectivement très joli mais je ne m’aventure pas plus loin : je ne sais pas si on est en marrée montante ou descendante et je n’aimerais pas rester coincée par ici…
Kevin, le propriétaire (français) du van m’a envoyé quelques jours plus tôt une carte des différentes randonnées à faire sur l’île (et il y en a un paquet !). Je décide pour l’instant de suivre le sentier qui mène à Little Oneroa. Il longe la côte, mais pour cela, il faut évidemment monter !
La chaleur est étouffante mais la montée en vaut la peine. La vue est encore plus spectaculaire. Dire que c’est la vue dont profitent les propriétaires de magnifiques maisons à baie virée et terrasse en bois. Ça fait rêver !
Pendant la promenade, je communique avec Kevin pour savoir où il pourra me rejoindre. Il en a encore pour une demi-heure, je continue donc ma promenade le long de la côte en passant par Fisherman’s Rock. Après la montée de la colline : voilà que je descends plus de 180 marches pour y arriver !
C’est qu’il faut le remonter aussi cet escalier… Glouglou, ombre, marche, glouglou, ombre, marche… Je n’ai vraiment pas l’habitude d’une chaleur pareil, ou je n’aime pas tout simplement. Vivement l’hiver.
Je rejoins ensuite Sandy Bay, une autre plage, où il est indiqué que des petits penguins vivent ici ! Mon cerveau a du mal à faire le lien entre penguins et chaleur à crever ! Ça vit pas sur la banquise un penguin ? Genre igloo, esquimaux, penguin et glace ? 😂
Bon, je n’en verrai pas malheureusement; avant de traverser la McKenzie Reserve, une petite forêt au milieu d’autres magnifiques habitations. Et ici ça ne rigole pas : au début du sentier, il y a de quoi désinfecter ses chaussures pour éviter de faire proliférer une maladie qui atteint les célèbres arbres Kauri. On brosse, on désinfecte et c’est parti. Et rebelote à la sortie de la forêt.
Je retrouve ensuite Kevin, qui est accompagné de sa petite chienne de trois mois Kiwa (et non pas Kiwi…), un Border Collie me semble t-til.
On s’arrête au café Arcadia pour boire un verre. Les Kiwis autour de nous sont fascinés par la chienne. Il faut dire qu’elle est adorable ! Il l’accroche à un banc de la table d’à côté, et les autres clients sont ravis de pouvoir la caresser.
Kevin est un Français, installé à Onetangi, sur Waiheke Island, depuis un an. Il est oenologue et son visa ne lui permet que de travailler en tant que tel, ce qui est assez contraignant. Il cherche à demander la résidence permanente mais la tâche n’est pas facile, même si l’île est connue pour ses nombreux vignobles renommés.
On retrouve sa compagne Erika chez eux, une petite maison en bois de 40 mètres carrés mais dont la terrasse est au moins aussi grande. Ici c’est certain, ils vivent dehors une grande partie de l’année.
Kevin me fait visiter le van en détails, avant qu’on ne prenne la route pour la plage de Onetangi, et plus particulièrement le petit restaurant Charlie Frankleys. Là aussi, je comprends vite que c’est l’extérieur qui compte. La salle intérieure est entièrement ouverte sur les terrasses extérieures grâce à de grandes baies vitrées. C’est génial ! Ce sera Fish & Chips pour moi et il est excellent !
On fait un tour sur la plage, avant de rentrer se reposer chez eux, où je profite de l’ombre. Puis en fin d’après-midi, je dis au revoir à Erika, avant de repartir avec Kevin. Il m’emmène à la plage de Onetangi pour y essayer le van. J’essaye d’abord sur la longue ligne droite, avant qu’il ne me fasse rouler jusqu’à notre prochaine destination, vers Rocky Bay, où l’on fait une balade le long de la côte jusqu’à tomber sur une petite plage cachée. Les couleurs, autant de la mer, que des arbres, sont absolument magnifiques !
Il est 18h quand quand on revient au parking, où nos chemins se séparent puisque c’est là que je reprends le bus pour retourner vers le ferry.
Une journée bien remplie, avec de superbes balades, et une rencontre très sympathique avec ce couple de Français : une belle manière de découvrir cette île !
Wouah! C’est le paradis cette île!